Les archives du CCAS de Valence

Du bureau de bienfaisance au centre communal d'action sociale de Valence

Le bureau de bienfaisance de Valence est créé en l’an 9 de la République (1801) pour assurer la répartition et la distribution des secours aux plus démunis. Il s’installe dans l’ancien prieuré Saint-Félix, devenu couvent des sœurs de Saint-Vincent-de-Paul au 18e siècle, saisi à la Révolution. Ce bâtiment du centre historique est en bordure de la rue Madier-de-Montjau mais il dispose également d’accès sur les rues Jonchère et Jeu-de-Paume.

Administré par une commission issue du conseil municipal, le bureau de bienfaisance s’appuie, jusqu’à la Séparation des Eglises et de l’Etat, sur le dévouement des sœurs de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul (« sœurs grises »), qui ont réintégré une partie de leur couvent. En 1854, le bâtiment des rues Jonchère/Jeu-de-Paume est complété par un édifice nouveau, destiné à accueillir un orphelinat dit « des enfants de Marie », à nouveau confié aux sœurs de Saint-Vincent-de-Paul.

Le bureau de bienfaisance suit l’évolution règlementaire nationale en devenant bureau d’aide sociale en 1953 et finalement centre communal d’action sociale (CCAS) en 1986. Il quitte ses locaux de la rue Jonchère en 2018.

Les archives du CCAS de Valence sont restées conservées rue Jonchère de l’an 9 à 2018. Une partie du fonds a cependant été déposé aux Archives départementales de la Drôme entre 1982 et 2015.

Depuis 2016, l’ensemble des archives du CCAS de Valence sont conservées et communiquées dans le cadre du service mutualisé Archives & Patrimoine.

Présentation du fonds

  • Le fonds moderne (an 5-1983) représente 7, 85 mètres linéraires. Il comprend les documents d’administration générale et financière (registres de délibérations et arrêtés, budgets et comptes, correspondance, dons et legs, gestion du personnel…) et les titres de propriété et de gestion mobilière. Les registres et dossiers du « droit des pauvres » remontent à l’an 5 (1796). Le BAS est un acteur majeur des dispositifs locaux d’accueil et de cohésion sociale (assistance, santé, logement, autonomie, insertion…). Ses archives documentent les politiques publiques, notamment pour différentes époques « clefs » (1848, Première Guerre mondiale, « crise » de 1929, Deuxième Guerre mondiale, Décolonisation et politique d’immigration d’après 1945, développement des « Grands ensembles »…).
  • Le fonds contemporain (postérieur à 1983) représente 133,7 mètres linéaires et 11,2 Go. Aux types de dossiers déjà présents dans le fonds moderne, s’ajoutent le développement d’équipements (EHPAD) et de structures (SSIAD) nouvelles. Les relations avec le tissu associatif local sont très bien documentées.

[La commission du] comité de secours […] nous lègue, avec ses pauvres qu’elle assistait si généreusement, les renseignements qu’elle avait recueillis sur chacun d’eux et le résultat de son expérience dans les moyens de les secourir. Nous avons consulté avec le plus grand fruit ce qui a été fait par elle ; nous ne pouvions trouver un document plus précieux.

Docteur L.-F. Dupré de Loire, Rapport sur les secours à organiser pour le soulagement des pauvres de la commune de Valence, Valence, 1848 (VV- 1S148).

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